Les petites maudites aimaient à rêvasser, et à se prélasser.
Elles n'avaient pour jeu que de faire souffrir,
leurs poupées de chiffons ou leur cadets.
Leur seul but était de voir la douleur et le désespoir,
qu'elles semaient telles des pétales de fleur.
Elles arrachaient des cris et des larmes à leurs victimes sans arme.
Elles semaient la terreur avec leur grâce et leurs sourires enjôleurs.
Profitant de leur rang elles dénigraient le monde, surtout celui des grands.
Les domestiques pâlissaient, derrière leurs pas pressants,
les gouvernantes se succédaient au service de ces fielleuses princesses.
Machiavéliques et cruelles, les plus petits mouillaient leurs pantalons, au passage de ces petites démones.
Affublées de ciseaux elles découpaient leurs ours et les décapitaient,
comme elles le furent des années plus tard sous la révolution.