A chaque claque que l'on m'infligeait,
je me mettais à pleurer,
à chaque injure que je recevais,
je me sentais humiliée,
à chaque épreuve que j'endurais,
j'avais du mal à me relever.
A chaque blessure que je subissais,
je saignais et hurlais.
Aujourd'hui j'encaisse,
je supporte,
je digère,
mais je ne me soumets plus.
Je suis juste indifférente.

Parfois on est obligé de mentir,
pour s'en sortir,
pour ne plus subir,
pour pouvoir fuir,
Je déteste le mensonge.
Je me sens sale et ça me ronge,
mais il a fallu que je le fasse,
pour ne plus garder la trace,
et me fondre dans la masse,
Pour un besoin vital,
j'ai du faire du mal,
pour me protèger,
je me suis fourvoyée,
je ne suis pas fière,
d'avoir été une vipère.
Mais je n'en pouvais plus,
de me sentir toujours à nu.
J'en ai perdu le sommeil,
je ne veux plus qu'on me surveille.
Je veux sourire à la vie,
pour qu'elle me sourit aussi.

Elle aime la barbe à papa,
celle toute rose qui colle aux doigts,
elle aime bien quand les gens la frôlent,
elle rigole comme une petite folle,
quand elle les voit avec de la barbe à papa,
collée sur leur beaux habits d'apparat,
et comme ça au moins ils ont l'air moins froids,
moins lisses et plus humains, ces petits “rois”.

pourquoi sont-ils si hautains?
elle n'est pas moins bien,
que tous ces enfants de châtelains,
elle est même plus riche qu'eux, mais la princesse ne leur dit pas.
Qu'elle aime juste manger de la barbe à papa,
rire, courir et s'amuser comme une simple gamine qu'elle n'est pas.