• claire

    Pourquoi s'est-elle aventurée dans cette histoire sordide?
    Ses amis l'avait pourtant prévenue qu'il n'était pas fait pour elle et qu'il dégageait quelque chose de malsain.


    Mais quand elle a croisé son regard, à cette fameuse fête, elle a su tout de suite qu'elle le suivrait les yeux fermés, même si cela devait lui coûter cher.
    Ils ne se sont pas quittés de la soirée. Il l'observait comme on regarde un objet pour la première fois. Elle se sentait nue devant son regard bleu, si froid et si envoûtant à la fois. Ses mains baladeuses lui brûlaient la peau.


    Il lui caressait  les fesses sans retenue à travers sa robe légère, devant des  invités un peu surpris et fascinés par ce couple exhibitionniste. 
    Les amis de Claire s'étaient regroupés pour s'offusquer de son comportement et de celui de l'homme qui la tripotait sans vergogne. Ils la connaissaient discrète dans ses relations et cet homme était un parfait inconnu, qui ne semblait pas faire partie des invités conviés à la soirée. 
    Ils roulaient dans un quartier de banlieue. La rue qu'ils empruntèrent était sombre et sale, pavée de détritus qui s'envolaient au passage de la voiture. 


    Il s'arrêta devant un petit immeuble crasseux.  Il l'aida à sortir et la prit par la taille, l'entraînant vers la porte d'entrée. Claire ne se sentait pas à sa place, mais elle le suivit quand même. Il la déshabilla sans ménagement, et la poussa sur le lit défait. Elle se laissa aller sous ses caresses, grisée par l'alcool et par ses yeux pénétrants. Une douleur fulgurante parcourut son dos et elle ne put retenir un cri, qu'il tut immédiatement en lui couvrant la bouche de la sienne. Ce baiser avait le goût du sang. Il l'avait mordue assez fort pour la faire saigner. Elle sentit son corps se contracter sous ce corps si lourd. elle tenta de se dégager, mais il la plaqua plus fort. Une  odeur exhalait  des draps et lui donnait envie de vomir.  


    Son dos la faisait souffrir. Elle tenta de voir dans le miroir ce qui provoquait cette douleur. Sa peau était tuméfiée au niveau de la colonne vertébrale. Elle comprit alors que le loquet de la porte contre laquelle il l'avait plaquée lui était partiellement entré dans la chair. Elle se rhabilla bien vite et se dirigea vers le couloir de l'entrée. La porte qu'elle cherchait était à sa gauche et la poignée était cassée et tranchante. Elle regarda autour d'elle et ne put qu'étouffer un cri en remarquant l'état de délabrement dans lequel était l'appartement. Il tenait plus de lieu de squat que de logement habité. Elle marcha sans hâte vers la chambre encore dans la pénombre. Il était allongé, dormant paisiblement. L'odeur qui lui avait donné la nausée se matérialisait à présent pour ne laisser aucun doute de sa provenance. Le lit était recouvert d'une couette miteuse, le matelas nu, semblait sorti d'une déchetterie après avoir passé des mois dans l'humidité d'une cave. 
    Elle observa plus attentivement l'homme endormi. Elle ne lui trouvait plus aucun charme et le charisme qu'il dégageait la veille avait totalement disparu. Seul un dégoût profond lui monta à la gorge.
    Elle ramassa ses affaires et quitta ce lieu avec la honte collée au corps.


     Elle se sentait nauséeuse et ne parvenait pas à ouvrir les yeux. Quand, enfin elle parvint à se redresser, elle sentit la douleur lui marteler le crâne et mit un certain temps à voir ce qui l'entourait. Elle se leva avec difficulté et se traîna jusqu'à la salle de bain. 


    Elle se souvint alors. Les murs blancs, le lit en fer et la petite table de chevet,
    Elle était chez elle. dix mètres carrés et derrière....LA PEUR


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